Avant de partir nous enfoncer dans les bois, nous passons (c'est recommandé) par le Centro de Visitantes du parc national. Nous y sommes accueillis par un monsieur très gentil, qui en plus parle le français ! Cette petite visite nous donne des explications sur la géologie de l'île, la vie des Goméros, l'intérieur d'une casa etc... Bien renseignés, nous repartons en direction de cette forêt ancestrale unique, qui a conservé une partie de la flore des forêts qui, il y a plusieurs millions d'années peuplaient la zone méditerranéenne. Cette forêt est constituée de 2 formations : la première faite d'arbres à feuilles du type laurier (ombre et humidité), la deuxième faite de taillis avec beaucoup de bruyères (sol appauvri, froid et sécheresse). Appelée "Monteverde" par les Goméros, cette forêt est l'élément déterminant du parc de Garajonay couvrant plus de 85 % de sa superficie. Il faut signaler l'abondance de mousses et de lichens recouvrant le tronc des arbres, ainsi que le tapis de fougères. Par moment, la forêt est tellement dense qu'on peut s'y perdre facilement, surtout s'il y a de la brume. Nous avons eu parfois l'impression que nous allions rencontrer les elfes du Seigneur des Anneaux... mais où sont passés les gentils hobbits !Lors de notre retour à San Sebastian, en fin de journée, nous avons pris 2 auto-stoppeurs Belges qui venaient de camper 4 jours dans la forêt. A leur odeur, nous pensons qu'il ont dormi à la belle étoile : vous savez cette odeur bien spécifique du chien, de chasse, à poils longs, bien trempé et ayant couru toute la journée... Ils étaient très contents que nous les laissions au bord de la mer, certainement pour une baignade ou plutôt pour un lavage tout simplement...
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