Terre, terre en vue : la Guyane

Mardi 25/05/2010, vers 16h00 (heure locale, 5h00 de moins qu'en Métropole), nous arrivons en... France, enfin en Guyane Française, au port de Dégrad des Cannes. Faute de place, nous mouillons dans le fleuve Mahury. Le temps de "se poser", nous sommes accueillis chaleureusement par Luc, un pote de Sylvain, et subissons notre première attaque de moustiques vers 18h00 !!! Le lendemain, Luc nous emmène dans Cayenne, afin que nous prenions quelques repères... notamment le bar Les Palmistes qui sera notre "QG Internet". Un tour au marché de Cayenne, où la communauté Mhong est omniprésente pour la vente des légumes et fruits qu'elle cultive, un vrai régal pour les yeux.

L'Ilet du Père

A droite, l'Ilet de la Mère, à gauche Les Mamelles

La place des Palmistes à Cayenne

Notre QG Internet

Le marché de Cayenne

Pendant la traversée...

La traversée s'est relativement bien passée. Premier jour, beaucoup de vent, 180 miles parcourus en 24H00, un record ! Les jours suivants, le vent est plus faible, mais nous bénéficions de forts courants, ce qui nous permet d'avancer rapidement quand même, la nuit nous mettons le moteur en plus. Au final, nous ne mettrons que 5 jours et 6H00, au lieu des 7 ou 8 prévus... cool !

Une belle dorade coryphène, on a du pot c'est vendredi, donc c'est poisson (pas raviolis) mais... pour 3 jours !

Le rêve de la mer...

Arrivée à Cayenne

Bien arrivé au port de Cayenne. Pas d'internet pour le moment. On vous embrasse.

Courte escale à Fortaleza, car l'heure est venue pour nous de quitter le Brésil. Départ demain jeudi 20 mai pour la Guyane, Cayenne plus exactement. Navigation assez longue puisque nous avons 1000 miles nautiques à faire, la durée de cette traversée est de 7/8 jours environ. Nous faisons route avec un autre voilier Burdigala. Le temps de faire les formalités de sortie du Brésil, faire l'avitaillement et préparer le bateau, nous n'avons pas eu trop le temps de visiter cette ville. Fortaleza, ville de 2,7 millions d'habitants quand même, est la capitale de l'Etat de Céara situé dans la région Nord-Est. Au milieu du 17ème siècle, les Hollandais débarquent sur la côte, puis ils construisent un fort. Les Portugais reprennent le fort et le nomme "Fortaleza de Nossa Senhora da Assuncào". Pour faire court, la ville pris le nom du fort soit Fortaleza. Dans le domaine de l'agriculture, une des spécialités de Fortaleza est la noix de cajou (cajù en portugais). Le kilo de noix de cajou, légèrement grillées, vaut au marché 16 réals, soit un peu plus 6 €.

Le Brésil est un pays où la musique fait partie de la vie de tous les jours, elle peut être différente d'un état à un autre, en général en fonction des cultures ancestrales ( l'esclavage, la colonisation et bien sûr les indiens de moins en moins présents...).

Mais comme dit le grand poéte comtemporain, "de n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur... la musique est un cri qui vient de l'intérieur..." (Bernard Lavilliers).
Pendant la navigation et grâce à nos filles, vous pourrez suivre notre route. A bientôt en France, enfin en Guyane pour être plus précis...

Keops au ponton de la Marina Park

Jacaré - Fortaleza

Un peu de compagnie

On ne s'en lasse pas...

Un brasier géant

Fortaleza au lever du jour, devinez qui a pris la photo...

Nous sommes finalement arrivés à Fortaleza jeudi soir au lieu de vendredi, après une nav correcte, malgré le manque de vent. Il était un peu tard, aussi nous avons mouillé devant la marina, évitant ainsi de grosses manoeuvres. Choix judicieux, car le lendemain matin, nous avons appris qu'il fallait jeter l'ancre au milieu du bassin et reculer pour s'amarrer au ponton. Une première pour nous, assez bien reussie, avec l'aide de l'équipage de Burdigala.

Départ de Jacaré pour Fortaleza

Le départ est prévu à 14h00, heure locale, (il sera déjà 19h00 en France), direction Fortaleza, 360 miles nautiques. Nous devrions arriver vendredi dans la matinée. Nous y resterons 3/4 jours, ferons notre sortie de territoire du Brésil, car ce sera notre dernière étape dans ce beau pays.

Jacaré

Cela fait déjà une semaine que nous sommes à Jacaré, côté rio Paraiba, petite ville balnéaire située entre Cabedelo et João Pessoa. Jacaré en brésilien veut dire crocodile, mais il parait qu'il n'y en a pas...

Arrivée à Jacaré au matin, mercredi 28 avril

João Pessoa est la capitale de l'Etat de Paraiba, un des plus petits états du Brésil, son surnom est Cidade Verde car elle est la 2ème ville la plus verte du monde juste après Paris. Cette ville de 700 000 habitants est aussi connue comme "la ville où le soleil se lève en premier", car elle abrite la pointe Seixas, le point le plus oriental des Amériques. Elle est aussi la 3ème ville la plus ancienne du Brésil.

Correios et Telegraphos, 15/11/1889 - Palais du Gouverneur

Igreja da Misericordia, XVI séculos - Statue rendant hommage à João Pessoa, homme politique, assassiné en 1930 à Recife, cette exécution reste un évènement majeur de la Révolution de 1930

Parque Solon de Lucena (Lagoa)

Avec l'équipage de Burdigala, Françoise et Alain, nous avons loué une voiture pour visiter l'intérieur du pays. Nous avions besoin de prendre un bon bol d'air chargé de chlorophyle. Nous étions comme des enfants qui découvrent la campagne... Oh regarde un pré, une colline, un troupeau de vaches... Non ce ne sont pas des vaches, mais des zebus, c'est un peu pareil mais ils ont une bosse... Nous ne pouvions poursuivre notre ballade culturelle et champêtre sans visiter une distillerie de cachaça... Afin de mélanger l'histoire et la terre, notre choix se porte sur la cachaça Volupia (1890), située à la sortie du petit village de Alogoa Grande. Volupia fabrique la meilleure cachaça du Brésil, c'est à dire du monde. Il existe au Brésil plus de 4000 sortes de cachaça. Alcool blanc (paysans par excellence), fait avec de la canne sucre, la cachaça est distillée à 40°, puis embouteillée immédiatement, contrairement au rhum agricole qui lui est distillé entre 65° et 75°, vieilli en fût de chêne puis ramené au degré souhaité par adjonction d'eau de source.

C'est parti pour la journée "verdure"

On se croirait presque chez nous... les palmiers en plus !

Arrivée à la fabrique de cachaça Volupia - Pascale (Baronne), ça ne te rappelle rien (photo à droite) ?

On n'a pas pu échapper à la dégustation...

Après avoir fort bien déjeuné à la fabrique, nous nous dirigeons vers la cachoeira do Roncador. Pas facile à trouver, située entre Pirpirituba et Bananeiras, il faut prendre une piste en terre parsemée d'énormes trous et on finit avec une marche à pieds dans les bananeraies. Enfin au crépuscule nous y étions. Le retour de nuit a été très prudent, il valait mieux suivre un camion qui connaît tous les nids de poule, même sur les routes goudronnées. Nous avons pu observer le professionalisme de notre chauffeur, Alain, qui a été sobre à la distillerie et au déjeuner pour pouvoir s'allouer de sa tâche, on le remercie.

Pause déjeûner

Je pense que l'on a été repéré

Cachoiera do Roncador

Derniers jours à RECIFE

Nous passons nos derniers moments avec Joëlle et Daniel, car mardi 27/04 il faut reprendre la mer en direction de Jacaré, Joëlle et Daniel eux vont en direction de Salvador. Partis vers 16h00, accompagnés de Burdigala (Françoise et Alain), nous sommes arrivés à Jacaré vers 08h30 le lendemain matin, petite nav, mais avec une houle de travers qui nous a bien secoué !

Eric au barbecue, comme d'hab... Ah enfin, on passe aux choses sérieuses !

Praça zero, il y a la même chose à Paris sur la place de Notre Dame de Paris

La 1ère synagogue de tout le continent américain, construite aux environs de 1636 par des juifs sépharades

Elle est pas belle cette boîte aux lettres ? Le surnom de Recife : "la venise brésilienne"

Et oui, ça le fait !!! Deux "gringas" blondes...

On vous jure, ah non pardon il ne faut pas jurer, on vous assure qu'il a de vrais cheveux

Palàcio do Governo, malheureusement pas visitable ce jour là

Praça de Sao Pedro - Mercado de Sao José