On n'a pas de chance avec le vent : il souffle jamais du bon côté, aujourd'hui c'est de face. Même avec le moteur nous avons reussi à attraper du poisson avec notre ligne de traine. A bord du Keops, nous pratiquons la pêche "NO KILL", surtout si le poisson est tout petit... Cette philosophie nous a été enseigné par notre ami Christophe, grand pêcheur devant l'Eternel et spécialiste connu et reconnu de la pêche à la mouche dans le monde entier. Nous avons donc remis à l'eau le poisson. Si quelqu'un peut nous dire de quel poisson il s'agit ? Cela nous servira pour la prochaine fois. Nous arrivons en fin d'après midi au puerto Caleta dé Velez, région d'Andalousie.
lundi 31 août 2009
dimanche 30 août 2009
Cala San Pedro - Puerto de Adra
Sans faire de bruit, nous quittons le mouillage et le vent est avec nous. Plutôt bien d'ailleurs, car en milieu de matinée, il forcit par vent arrière de plus de 20 noeuds, la houle nous pousse (bon Jo elle aime pas trop la houle), il nous arrive même de surfer sur la vague, frissons garantis ! Phiphi, un autre capitaine aurait adoré être avec nous, car franchement lorsque Kéops surfe à plus de 10 noeuds, c'est le pied ! Il ne faut pas non plus que ça dure trop longtemps, dit Jo. Peu après, le vent et la houle se calment et nous apercevons de petites choses volantes qui ressemblent à des libellules. Mais avec les jumelles, nous découvrons que ce sont de magnifiques poissons volants d'un bleu argenté et nous sommes impressionnés par leur vitesse et la distance qu'ils parcourent hors de l'eau, plusieurs dizaines de mètres.
Photographier des dauphins, comment faire ?
Au cours de notre étape du samedi 29/08, nous apercevons soudain de grands dauphins noirs sur arrière babord. Branle bas de combat, Eric s'empare de l'appareil photo et sur les indications de Jo part en courant à l'avant du bateau car il y en a d'autres qui arrivent. Enfin, quand je dis courir, ça ressemble plutôt au déplacement d'un singe pressé, car sur un bateau, selon le vieil adage, c'est une main pour le bateau et une main pour toi. Eric se tenant de hauban en filière et de main courante en balcon, il arrive enfin à l'avant : 3 jeunes dauphins s'amusent avec la vague de l'étrave : Eric croit prendre la photo de la journée, malheureusement, c'est sur le bouton marche/arrêt qu'il appuie... pas de commentaires et pas de photos, c'est un jour sans !
Samedi soir mouillage à la Cala San Pedro
Petite crique bien abritée de la houle et des regards. Sur la plage, nous découvrons une sorte de communauté : plein de petites tentes où hommes et femmes sont tous nus. Comme il est déjà tard, nous ne rentrons pas en contact avec ces autochtones. Nous sommes 4 voiliers dont un équipage ibérique qui chante du Hugues Auffray espagnol toute la nuit, Eric n'a pas pu se joindre à eux, il ne maitrise pas encore suffisament la langue. On a bien cru, à un moment, qu'il allumait un fuego del campo dans le cokpit.
vendredi 28 août 2009
Cartagéna by nigth
Sortie nocturne de l'équipage du Keops, pour une dégustation de tapas, arrosés d'un brot d'un litre de sangria bien frais. Nous vous recommandons "El Rincon de MIGUEL", Calle Comedias, ambiance très sympa. Heureusement qu'il y a un peu de pente pour retourner jusqu'au bateau, on a les jambes un peu lourdes...
Photo ci-dessus : ce n'est pas un suppositoire géant mais bien un sous marin !
Cartagéna, puerto culturas
Journée placée sous le régime de brise : avancée tranquille voiles et moteur. Après avoir passé le Cabo Palos, le littoral change enfin; bord de mer plus sauvage, sans gratte-ciel. Arrivée dans le puerto de Cartagéna vers 17h30. Ici, on traverse le port militaire et les chantiers navals avant d'accéder au port de plaisance. Evidemment, au moment d'accoster, le vent se lève, heureusement le marinero est là et comme vous le savez, les "voileux" s'entraident toujours : Keops recule comme un âne ibérique ! Mais la manoeuvre finit par être réussie, nous sommes bien amarrés au ponton "flottant" (déjà qu'on tangue quand on pose le pied à terre !!!). Nous partons faire quelques courses et nous découvrons une ville chargée d'histoire et de monuments, car cette ville a plus de 2000 ans, elle fut la dernière à resister puis à céder aux franquistes en 1939. Toujours de magnifiques esplanades, les palmiers de plus en plus nombreux, c'est le sud...
jeudi 27 août 2009
Changement de destination
Top départ 09h00, Jo à la barre, sérieuse ou pas réveillée ! Une cagne, pas un brin de vent. Villages perchés sur les falaises se succèdent, nous préfèrons çà aux immenses tours qui bordent les plages. Eole se réveille vers midi mais ne durera d'ailleurs pas très longtemps, nous avons donc très chaud rapidement. Aujourd'hui, ce sera donc moteur ! Alicante ne sera finalement pas notre point de chute, car il n'y a pas de mouillage possible. Petit crochet par l'île de Tabarca, où Manuel, responsable du petit puerto, nous informe que la senorita Toto n'est pas là. Nous mouillons finalement à Santa Pola.
mercredi 26 août 2009
Etape du jour : de Castellon à Javéa
Et c'est reparti ! 80 miles nautiques à faire et le début n'est pas terrible : grosse houle et pas de vent, mierda ! On ne sait pas si on arrivera à Javéa. Mais les choses s'arrangent et nous pouvons poursuivre notre route. Arrivée à 20h00 dans la baie, mouillage forain entre le port et la plage, nous sommes relativement abrités. Restaurants et bars nous entourent, on entend presque les serveurs faire la plonge ! Les flashs crépitent depuis la digue du port, nous sommes l'attraction des promeneurs, surtout depuis que nous avons pris notre douche dans le cookpit, comme font tous les navigateurs en été. Poursuivant toujours notre route vers le Sud, le point de chute de demain soir devrait être Alicante.
Réparation et avitaillement à l'ordre du jour 25/08
Aie aie, la pompe à pied pour l'eau nous a lâché ! Nous partons donc à la recherche d'un magasin d'accastillage dans Castellon. Les espagnols ont l'air d'adoré les grandes avenues sans arbres... Sauvés, on a trouvé le magasin et la pompe ! Ensuite, grosse galère pour Eric pour l'installation : endroit inaccessible et gros doigts, vous voyez ce que ça fait !!! L'après-midi, recherche de Masymas (superette de quartier) pour remplir un peu plus Keops et préparation du départ de demain. (photo : le Cap de San Antonio, juste avant Javéa, étape du lendemain)
mardi 25 août 2009
Première escale de 2 jours dans un port (puerto)
Hier matin, houle de face et pas de vent, oh ça ce n'est pas bon ! Alors nous décidons de nous "poser" dans un port en début d'aprem. Notre choix se porte sur el puerto de castellon. Bon c'est un peu bizarre car il faut traverser le port de marine marchande (donc gros cargos) ; évidemment au moment où nous arrivons un de celui-ci partait ; Eric, tranquille, me laisse à la barre, je transpire (bon il fait aussi très chaud) car à côté, Keops est une coquille de noix ! Enfin, nous accostons au Real Club Nautico de Castellon, et oui, de temps en temps ça fait du bien : piscine, salle de muscu, bar-cafetéria, wifi, discotéca, et caetera... Une bonne douche et nous voilà partis pour manger la paëlla, il est 16h30, si si, ici c'est tout à fait normal !
lundi 24 août 2009
Jour du Seigneur, suite : pêche miraculeuse
Pendant la pause déjeuner, on croit voir "un truc blanc" accroché au leurre de la ligne de traine. Encore un plastique ! Mais la ligne tire, il faut la remonter, c'est long, mais c'est bel et bien un beau poisson que nous voyons apparaître au bout, et quel poisson un loup de 60 cm environ pesant près de 6 livres ! Là j'ai eu droit à un petit coup de chansonnette d'Eric : les loups sont entrés dans Paris, soit par Issy, soit par Ivry... Ce loup a du mourir noyé ou du tétanos tellement l'hameçon était rouillé ! Sur la plage arrrière, ce fut une vraie boucherie, enfin plutôt une poissonnerie, il y en avait de partout. Trop grand pour rentrer dans le petit four de Keops, la tête et la queue furent sacrifiées, il était tellement gros que c'est le chat qui a fini les restes, mais de quel chat parle-t-on ? Malgré toutes les techniques de pêche, attraper un poisson reste un miracle, quand ça veut mordre...
Dimanche 23/08 Jour du Seigneur
De l'Ampolla à Péniscola, le vent a été avec nous et là ce n'est que du bonheur ! Mouillage devant le petit port de pêche au pied du château, sympa. Eric m'amène en youyou jusqu'à la playa pour que j'aille faire quelques courses, je pars avec la VHF portable qui sert alors de talkie-walkie. Vers 20h00, j'appelle Eric pour qu'il vienne me chercher et en même temps, je vois une vedette de la Guardia Civil "se garer" à côté de Keops : contrôle des papiers, d'où vient-on, où va-t-on, etc... Eric s'explique en faisant beaucoup de gestes, ça doit être son côté italien qui ressort !
samedi 22 août 2009
5ème journée en mer
Après une nuit agitée au mouillage de Torrendembarra,un petit bain s'imposait avant le départ et nous repartons en direction de l'Ampolla, sans avoir vu un gadou de la journée (pour les non initiés gadou veut dire chat... en arménien). Etape cool car grosse chaleur, pas un coin d'ombre dans le cokpit, on va finir par être obligé d'acheter un parasol car nous jouons à la chaise musicale Eric et moi !!! Le bimini n'est pas assez grand, nous cherchons le moindre petit bout de tissu qui traine sur le bateau !
Vendredi 21 Août 2009
Nous reprenons la mer en direction de Barcelone. Passage devant les îles Médas (voir photo ci-contre).Ce matin le vent est avec nous et le soleil aussi. Devant la ville de Palamos, nous rencontrons un trafic important de gros bateaux à moteur qui provoquent une houle importante Nous passons devant Barcelone en début d'après midi, nous avons pris des photos mais la brume ou la pollution nous empêche de voir correctement la capitale de la Catalogne. C'est vraisemblablement la pollution... Arrivée assez tardive devant la plage de Torredembarra pour un mouillage forain.
vendredi 21 août 2009
mercredi 19 août 2009
Cà y est, c'est le départ !
Mardi 18 août 2009, il est 04h30, Port Camargue dort encore. Le petit déjeuner avalé, nous larguons les amarres et nous voilà partis direction Collioures, 1ère étape de notre nouvelle vie ! Une haie d'honneur nous accompagne : celle des bouchons lumineux des pêcheurs qui nous indique la sortie du port. Régime de brise, pas ou peu de vent, nous alternons moteur et voiles, sauf pendant le dernier quart de la journée ou un vent de 16 à 19 noeuds se lève. Pendant ces 75 miles, nous avons vu des grands dauphins de Méditerranée (ils sont noirs) et surtout des thons sauter, incroyable, à notre avis, ils savent que c'est la saison des anchois ! Cela nous a fait penser à notre rencontre avec des amis corses et surtout J-Laurent qui nous avait posé la question avec l'accent corse bien sûr "avez-vous vu les thons sauter ?", on avait cru que c'était une blague, n'en ayant jamais vu ! Jo a profité d'un moment de mer calme pour avertir les potes de notre départ, et on vous remercie tous pour vos messages si gentils qui nous font du bien, après un week-end chargé en émotions.
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